25 mai 2007
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Fin mars un nouveau stagiaire a atterri dans mon bureau. Ce qui fait: mon supérieur, mon ancien supérieur, mon jeune collègue, les deux ouvriers au chômage technique refourgués ici et ce stagiaire.
Son petit nom est fausse politesse (traduit littéralement). C’est assez rigolo. D’ailleurs au passage, j’ai un sous traitant qui s’appelle « sans fidélité ». Il faut dire que Wu无et Jia贾 sont non seulement des noms de famille assez courant, mais signifie également « sans » et « faux »- . Ce qui donne donc des compositions rigolotes.
Fausse politesse est jeune, pas encore diplômé de sa fac et célibataire (pour celles que ça intéresseraient il est en quête du grand amour héhé). Et comme autre particularité il parle bien anglais. D’où mon problème…
Fausse politesse est bien gentil, mais dès le début c’est mal parti entre nous.
On m’avait chargé de donner des données informatiques aux ouvriers de mon bureau, or il me fallait une clef USB. Je leur demande donc naturellement en chinois la chose. Un peu choqués au début comme ils ne me connaissaient pas trop encore, les mecs finissent par me déclarer qu’ils n’en ont pas…
Et la fausse politesse arrive sur son grand cheval blanc à mon secours : « what do you want to ask them ? (Que veux tu leur dire ?)».
Après lui avoir répété en chinois ce dont il était question, il m’aide malgré moi et continue of course à me parler en anglais et moi de lui répondre en chinois… Comme je commençais un peu à en avoir marre que tout le monde exerce son anglais sur moi, je l’avais vite prévenu que je voulais qu’il me parle en chinois ! Et puis, c’est la seule personne de mon bureau à être presque un peu inférieure à moi dans la hiérarchie, alors autant en profiter.
Et bien non… ça n’a jamais marché !
Lors d’une réunion avec les sous traitants, il avait ressorti le couvert. Après avoir eu la mauvaise surprise d’obtenir le statut de responsable de la caisse à mon arrivé, sans avoir ni sac ni enveloppes appropriées ; j’étais déjà un peu énervée contre lui. En effet lui le savait depuis longtemps et surtout était sensé me mettre au courant… Passons.
Ce jour la, la réunion avait lieu dans un hôtel, et donc au lieu de laisser les billets (plus de 10 000 yuan tout de même) courir dans mon sac, j’avais eu l’idée de demander au personnel de l’hôtel des enveloppes. Les hôtels ont toujours des enveloppes dans les chambres, alors autant en profiter.
Je demande donc a une employée qui passait par la des feng xing -enveloppes-, et la loupé j’avais une chance sur deux, il fallait dire xing feng信封 ; j’oublie toujours. Bref, ce n’est pas grave, je m’explique, décrit la chose et la femme finit par s’écrier « ahhh des xing feng !! ».
C’est à ce moment la que fausse politesse débarque à mon secours. Il ré explique donc que je voudrais des enveloppes…
Boulet jusqu’au bout, il me sort en anglais que si j’ai besoin de quelque chose, je peux m’adresser à lui pour obtenir son aide. Désagréable jusqu’au bout je lui répond en chinois que « je demande les choses par moi-même d’abord! ».
Aujourd’hui c’était son dernier jour de stage. Et il a encore trouvé le moyen de m’énerver. Mon jeune collègue me donne des accords de confidentialité signés par nos sous traitants et après analyse, il me manque des codes de certains sous traitants. Je demande donc des infos à mon collègue…
Fausse politesse s’écrit alors pour rigoler: « mais elle comprend pas les caractères chinois haha comment elle peut faire pour lire héhé?!! ». -oui car en plus de toutes ces qualités, fausse politesse est très drôle-. Un regard en coin mon collègue et moi, et nous continuons notre discussion…